Réduire l’impact CO2 des emails, c’est possible !

L’émission CO₂ de chaque email ? Quelques grammes, qui se transforment en quantités colossales quand on multiplie par le volume de messages envoyés : 293 milliards chaque jour – hors spams qui représentent 55 à 95 % du trafic * !  Mais des solutions existent pour limiter les émissions de CO_2, synonymes de réchauffement climatique, engendrées par nos envois d’emails.

Le Web, grand pollueur de la planète ? Si Internet était un pays, il s’agirait du 3^e mondial derrière la Chine et les Etats-Unis en terme de consommation d’électricité, avec à lui seul 7% de l’énergie électrique utilisée sur Terre. Certes, la dématérialisation ou la communication à distance réduisent les émissions de CO₂. Mais l’empreinte carbone d’Internet est loin d’être neutre…

Pour la réduire, il est possible de simplifier ses requêtes sur les moteurs de recherche pour limiter la mobilisation du serveur ; de taper directement l’URL du site que l’on souhaite visiter, sans passer par Google ; ou encore de ne stocker que le nécessaire sur son Cloud. Et pour les emails ?

Poids réduit

Faites léger ! Plus un message sera lourd, plus il aura besoin d’électricité pour arriver à son destinataire. L’allégement peut passer par une réflexion sur le design, sur le choix des visuels de vos newsletters ou sur un code HTML allégé. Autre astuce : privilégier une URL à une pièce jointe. En plus de l’environnement, vous ferez aussi un geste pour vos cibles en évitant de leur envoyer des messages de plusieurs Mo qui risquent de saturer la capacité de stockage de leur messagerie.

Destinataires choisis

Plus un email est envoyé à un grand nombre de contacts, plus il consommera d’énergie. Sélectionnez donc précisément la liste de vos destinataires. Utilisez la segmentation de votre base de données pour envoyer des emails uniquement aux personnes concernées, consentantes et actives. Et ne relancez pas les personnes qui ont déjà effectué l’action ciblée ! Vous augmenterez ainsi l’engagement de vos clients et optimiserez votre délivrabilité tout en réduisant votre impact CO₂.

Serveurs responsables

Plusieurs professionnels proposent des « datacenters verts ». Ils utilisent des serveurs peu sensibles à la chaleur, peu énergivores et équipés de systèmes de refroidissement naturel de leur écosystème. Certains datacenters  sont alimentés par des fournisseurs d’électricité renouvelable. D’autres choisissent d’exploiter l’énergie qu’ils produisent pour chauffer leur voisinage. Des choix écoresponsables qui peuvent figurer dans vos emailings pour sensibiliser votre cible.

D’où vient le CO₂ généré par les emails ? Après le clic sur le bouton d’envoi, votre email transite par le datacenter de votre fournisseur d’accès qui réceptionne, stocke et traite l’email. Il est ensuite transmis au datacenter du webmail de votre destinataire. À son tour, il va répéter ces opérations. Chacune de ces étapes fait tourner des serveurs qui vont chauffer, nécessiter un refroidissement et consommer de l’électricité…

Quel est le volume de CO₂ généré par les emails ?

• D’après les estimations, 293 milliards d’emails sont échangés par jour dans le monde, hors spam.
• 1 email avec 1 pièce jointe de 1 Mo = 19 g de CO_2. Soit la consommation d’une ampoule de 60W pendant 25 minutes.
• En s’appuyant sur une moyenne basse de 4 g de CO₂ par email, le cabinet d’études Radicati Group évalue à 410 millions de tonnes le volume annuel de CO₂ généré par les emails. À titre de comparaison, le transport aérien en produirait 810 millions, selon l’IATA. Mais l’étude de Radicati Group ne prend en compte ni les spams, ni les messages volumineux…
• D’après l’ADEME, une entreprise de 100 personnes génère chaque année 13,6 tonnes de CO₂ avec ses courriers électroniques. L’équivalent de 14 allers-retours Paris – New York.